Chaque fois qu’on évoque l’intelligence artificielle auprès du grand public, elle semble soit parée de vertus magiques, soit entourée d’un halo mystérieux et quelque peu effrayant.
Après plusieurs conférences et interventions diverses sur la relation entre IA et société, je suis arrivé à une conclusion totalement subjective et non prouvée que l’IA nous renvoyait à nos peurs ancestrales. D’ailleurs on retrouve fréquemment dans les incantations des chroniqueurs et polémistes la menace d’une destruction du monde, ce qui n’est pas fait pour rassurer le commun des mortels.
Pourtant, même si la menace de la fin du monde fait grimper l’Audimat, j’ai constaté que le rapprochement avec l’époque des Grandes Découvertes rencontrait un certain écho. Admettre l’incertitude permet de s’y préparer et d’envisager devenir acteur de son propre futur, bien plus que la menace d’un holocauste logiciel. Mais je reconnais qu’on vend moins de livres.
Le siècle de l’IA se rapproche beaucoup plus de l’époque des Grandes Découvertes que d’une fin du monde annoncée.

